“L'immobilier géolocalisé efficace”

Dédicace spéciale 1929

Par cbm , le 4 février 2008

Que s'est il passé en 1929 ? Tout y est : les banques, le découplage, tout. On remplace juste Amérique Latine par Asie :

États-Unis
Vers 1929, New York devient la ville la plus dynamique du monde, « le pôle de l'économie monde » (Braudel), remplaçant Londres.
La panique qui secoue les banques américaines provoque l’interruption du flux financier entre les États-Unis et le reste du monde, l’Europe en particulier.
642 banques en faillite.

Amérique latine
La crise de 1929 au États-Unis plonge l’Amérique latine dans un marasme économique dont elle ne sortira qu’après la Seconde Guerre mondiale. Quatre mécanismes conjuguent leurs effets. Les importations des pays développés baissent fortement, privant les pays en voie de développement de leurs principales sources de revenus. Les termes de l’échange évoluent dans un sens défavorable aux pays latino-américains.

La crise économique des années trente en France [modifier]
En 1929 la France apparaît comme un îlot de prospérité pour trois raisons. Tout d'abord, la France est un pays traditionnellement méfiant face aux trusts et aux grandes entreprises. Le tissu économique français reste donc avant tout composé d'entreprises de petite ou de taille moyenne,et non financées par des actions. Contrairement aux Anglo-Saxons et notamment aux Américains, les Français investissent peu en bourse et gardent confiance dans l'or, qui lors de la crise de 29 constitue une valeur-refuge, comme pendant la première guerre mondiale, ce qui explique l'attachement des Français à ce métal. Enfin, la balance commerciale est bénéficiaire[2] depuis des années principalement grâce à ce que l'on nomme les exportations invisibles, par exemple le tourisme. Les investissements français à l'étranger sont nombreux.

Les réparations allemandes décidées par le Traité de Versailles de 1919 font rentrer des quantitées importantes de devises, qui servent principalement à rembourser les emprunts contractés pendant la Guerre auprès des États-Unis[3]. Le paiement des réparations s'arrête vers 1932 (Conférence de Lausanne).

Alors que les États-Unis vécurent une forte augmentation du chômage, la France, quant à elle, atteint presque le plein-emploi: en 1930, seuls 1700 chômeurs sont secourus. La confiance des citoyens dans leurs gouvernements et dans leur système politique atteint donc des sommets. L'économie française se porte mieux que celle de ses voisins, notamment grâce à la solidité du franc Poincaré. L'importation du modèle économique américain, notamment inspiré par le fordisme est donc brutalement arrêté et, avec lui, la modernisation des entreprises françaises. Tout semble donner raison aux Français, la production ne faiblit pas avant 1930, et notamment la production de matières premières, et la France est le premier producteur mondial de fer en 1930. La France retrouve confiance dans son modèle et est fier de sa « vertu budgétaire », c’est-à-dire, de l'équilibre de son budget que la France applique, tant bien que mal depuis près d'une décennie. Grâce au/à la stabilisation Poincaré survenue deux ans plutôt, en 1927, la France à la faveur de la crise mondiale, devient le premier possesseur d'or du monde, ses réserves de change passant de 18 milliards de Francs en 1927 à 80 milliards en 1930.

Un pays devant faire face à sa propre crise [modifier]
Cependant, dans les années trente, la France doit faire face à ce que l'historien Jacques Marseille qualifie de «crise doublement endogène». En effet, dès les années vingt la France n'est plus compétitive face aux autres pays industrialisés. En cause, son modèle économique archaïque. La concentration des capitaux n'est presque pas pratiquée en France et son agriculture, la grande force française depuis des siècles, est totalement amécanique. En 1930, les trois quarts des exploitations françaises font moins de dix hectares. Et bien qu'il y ait eu un début de modernisation dans les années vingt grâce à l'accroissement des revenus liés à la guerre, ce qui a permis aux paysans d'acheter des terres (les exploitations de taille moyenne représentent 22% des terres cultivées, donc les grandes exploitations moins de 3%) et d'acheter des machines, la France reste loin de ses voisins aux Pays-Bas.

Cette crise endogène qui couvait depuis près d'une décennie a été renforcée par des causes exogènes et non pas comme on l'a trop souvent écrit provoquée par elles. La crise de 29 a appauvrit tous les pays de la planète et même si la France pouvait encore faire illusion grâce à ses exportations invisibles, elle ne va pas pouvoir en tirer longtemps bénéfice. En effet, ses exportations de marchandises s'effondrent, le tourisme qui constituait déjà une des premières rentrées d'argent va quasiment cesser, car les étrangers attirés par le patrimoine de l'Hexagone n'ont plus les moyens de voyager. La fin des réparations allemandes est plus grave encore sur l'économie française.

La France semblait donc entrer dans la crise avec un avantage sur ses voisins. Cependant la crise va être renforcée et la France sera le dernier pays à en sortir parce que la politique économique du pays va l'entretenir. Alors qu'elle était compétitive face à ses voisins, la dévaluation de la plupart des monnaie et notamment celle de la livre sterling va lui ôter cet avantage. Les gouvernements successifs refuseront, et c'est ce qui prolongera le marasme économique français, de dévaluer la monnaie et de toucher à la stabilisation Poincaré. Pour ce faire, elle s'associa avec le Belgique, le Luxembourg, les Pays-Bas et la Suisse et forma le bloc-or. On peut donc considérer que la France est entrée dans la crise mondiale des années trente en raison de fragilités liées à des causes endogènes et que le marasme s'y poursuivit car les gouvernements ne voulurent pas toucher aux fondements même du système français, c’est-à-dire aux véritables causes de la crise qu'ils rejetèrent sur l'échec du système américain.

Les conséquences de cette politique sont multiples mais dans la première moitié des années trente, elles se manifestèrent de quatre façons, profondément liées entre elles.

Tout d'abord, le marasme économique, déjà ancien s'est aggravé. Alors qu'en Allemagne ou aux États-Unis d'Amérique la crise entraina une plus grande concentration des capitaux et donc, à moyen terme, la modernisation du pays, en France, l'absence de grande entreprise ne permet pas ceci, et la crise entraine un ralentissement de l'activité des petites et moyennes entreprises. Dans les pays fortement industrialisés, il était possible de relancer l'économie en fusionnant des entreprises et en licenciant. En France, les artisans ne purent que ralentir leur temps de travail. Le marasme s'aggravant, les entreprises produisirent moins et travaillèrent moins. La France ne devint donc jamais attractive pour les capitaux étrangers, et elle ne put donc jamais tirer profit de sa prospérité.

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Article : http://www.lesechos.fr/patrimoine/banque/300239161.htm

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