Les taux d'intérêt restent bas en ce début d'année 2006, puisqu'ils s'établissent à 3,3 % pour un emprunteur disposant d'un bon dossier qui emprunte sur 15 ans et 3,5 % sur 20 ans (ajouter 0,3 % pour un dossier moyen). C'est 0,25 % de plus par rapport aux plus bas de fin 2005, soit une baisse - limitée - de capacité d'emprunt de 2,2 % pour un prêt sur 20 ans par rapport à la fin 2005. Mais encore faut-il pouvoir emprunter : les dossiers deviennent en effet de plus en plus fragiles dans un contexte où les prix de l'immobilier atteignent des sommets : les prêts s'allongent (18 ans aujourd'hui en moyenne) et les ménages s'endettent toujours plus. Devant cette situation, et face à la multiplication des faillites personnelles déjà observées au Royaume Uni ou en Australie et aux mises en garde de la Banque des règlements internationaux, les banques deviennent plus prudentes : la plupart se font plus regardantes sur le niveau d'endettement et 20 % d'entre elles souhaitent même "inverser la tendance au rallongement de la durée des prêts". Si la tendance est confirmée, ce mouvement signifie un risque de "credit crunch" des banques qui priverait le marché immobilier d'un de ses carburants les plus importants. (Le marché immobilier rend les banques plus prudentes - Boursorama)
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